La question de la semaine (#42)
42 L’aïkido est-il une secte ?
Clairement, non.
Il ne faut pas être effrayé par les différents rituels qui rythment la vie dans un dojo (différents saluts, formules japonaises rituelles, façons codifiées de placer ses armes, d’entrer ou sortir du tatami…). Il n’y a rien de liturgique là-dedans, simplement des manières d’exprimer son respect (des lieux, des autres, de soi-même) tout en cultivant une certaine vigilance, qui proviennent directement de la culture japonaise et correspondent à une dimension traditionnelle de l’aïkido en tant que budo.
Il n’y a rien de « religieux » dans l’aïkido. Si la pratique des arts martiaux japonais en général (budo) inclut une forte dimension spirituelle, elle est tout entière tournée vers l’idée d’un perfectionnement personnel (technique, physique et mental).
Par ailleurs, l’aïkido ne « profite » à personne, si ce n’est à ceux qui le pratiquent. Les deux fédérations agréées qui gèrent l’aïkido en France (FFAB et FFAAA) le font sous le contrôle de l’État et dans un esprit très éloigné de la recherche d’un profit personnel. Vous constaterez aussi que les montants des cotisations demandées par les clubs sont généralement assez peu élevés.
L’aïkido se veut par ailleurs une recherche personnelle libre, non normative. Il se caractérise par une grande ouverture d’esprit, qui se traduit concrètement par une tradition de partage, d’échange, d’accueil.
Enfin, ne vous laissez pas impressionner par les « grandes mots » que vous croiserez parfois au détour de quelques lignes parlant de l’aïkido (à commencer par ce livre !) : « harmonie », « art de la paix », « perfectionnement personnel »… votre pratique sera bien plus concrète et toutes ces notions prendront bientôt sens dans votre corps lui-même.